samedi 3 février 2018

vernissage Chantal LEGAY- GILBERT : 2 février 2018

Devant un public attentif, parmi lequel on remarquait la présence de Madame la représentante de la Ville de Dax, de Monsieur le Maire de Poyartin et d'une délégation de son conseil municipal , Madame LEGAY-GILBERT en remerciant le musée Georgette Dupouy pour son efficace accueil a eu des mots d'une grande sincérité, d'une grande humilité lorsqu'elle mit en parallèle la LIBERTE TOTALE ressentie dans les toiles de Georgette DUPOUY  et son obéissance puisqu'elle doit inlassablement remettre ses pas dans les traces de ceux qui l'ont précédée " je n'effectue aucune création, il me faut respecter le dogme !"



          L' accueil du Président

Chers amis,
Chantal Legay – Gilbert et le musée Georgette Dupouy ne vous ont pas conviés ce soir à la prière mais à la découverte d’un Métier d’Art venu du fond des âges
Afin qu’il ait aucune ambiguïté j’ai puisé pour vous présenter l’ exposition de ce soir, dans le livre de Paul JOHANNES MULLER des informations que vous pourrez vous-même consulter à notre rayon bibliothèque, cela pourra vous aider à approcher l’iconographie
Depuis les Grecs, les Romains, on ne sait avec certitude la date à laquelle apparurent pour la première fois des panneaux peints que nous connaissons sous le nom « d’icônes »
Tout au long des millénaires, l’icône a subi bien des turbulences en Orient ou en Occident trop marquée par les interdictions de l’ Ancien Testament « Tu ne te feras point d’image taillée, ni de représentation quelconque des choses qui sont en haut dans les cieux, qui sont en bas sur la terre et qui sont dans les eaux plus bas que terre » cette interdiction s’adressait au peuple Juif  qui ne devait pas proposer d’images ,  plus tard, au monde Musulman
A l’époque Paléo-Chrétienne, cette hostilité à l’égard de l’image s’exacerba jusqu’à la haine à mesure que grandit le culte que les Romains vouaient à leur empereur et qu’apparut sur les étendards le portrait des empereurs .
En Grèce, où le Christianisme devait pénétrer très vite la légende voulut que Zeus ait envoyé des statuts des Dieux sur la terre
Mais le Christianisme allait, en raison de son extension rapide, gagner des régions où l’iconolâtre était communément répandu
L’icône portait en elle l’Art Sacré et contribua au schisme qui devait en 1054, séparer l’Eglise d’Orient de celle de l’Occident : c’est alors que les peintres de Serbie, de Macédoine, de Roumanie jusqu’aux confins de la Russie, de Bulgarie, de Crète, de Chypre, du Mont Athos déploient une activité remarquable
Aujourd’hui, malgré leur grande popularité, les icônes n’ont pas trouvé d’emblée accueil dans les musées d’Europe Occidentale ; ce n’est qu’à partir de 1950 que le musée du Louvre en acquit quelques- unes
L’icône est devenue alors objet d’Art d’un coût très élevé, entièrement dépouillé de sa signification religieuse, ce fut de même dans les pays d’origine où elle est estimée uniquement en fonction de sa valeur artistique et de critères esthétiques pourtant combien secondaires étaient à l’origine de telles considérations
Mais l’iconographie fait -elle partie de l’Art Pictural ou du Métier d’Art ? La technique qui se développa ultérieurement date du 8ème siècle et les matières employées ne varièrent guère par la suite
Il fallait rechercher le bois adéquat qui devait être pauvre en résines ; selon les régions le Cyprés, l’aulne, le pin, le noyer bien sec qui était soumis à un traitement spécial afin qu’il ne se fende pas. Pour les grands formats des planchettes étaient maintenues par des petites barres transversales pour éviter au bois de se gauchir
Chantal LEGAY- GILBERT qui nous fait ce soir l’honneur de la présentation de son exposition  aura à cœur de vous faire pénétrer dans la pratique de son Art qui est réellement un « Métier d’Art » si l’on considère le travail du bois , les encollages, les enduits, la peinture, la dorure etc…
Aujourd’hui l’iconographie est une spécialité de la restauration de l’architecture médiévale, des œuvres d’Art ravagées par la guerre, on rassemble des collections, on entreprend des recherches tout cela est le monde dans lequel évolue Chantal LEGAY-GILBERT
Bravo, Madame. Votre exposition est une manifestation artistique inestimable pour notre musée, mais aussi j’espère qu’elle en conviendra, pour la Ville de DAX

Le Président,
Serge DOM PEDRO GILLOT







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