Depuis mars 1985, j'assure la charge de " droit moral" sur la vie artistique, sur l'oeuvre, sur la personne, sur la mémoire de Georgette Dupouy . depuis cette date j'ai eu bien des motifs de mécontentement, mais depuis hier, 19 mars, la colère gronde ! Une charmante dame a confié au musée Georgette Dupouy une oeuvre magistrale que l 'artiste créa sue le vif dans la forêt des Landes en feu au printemps 1950 . Cette oeuvre a fait la "une" de Sud ouest le 9 mai 1950 et de la Nouvelle république le 13 et 14 mai, elle fût acquise le 7 juin 1950 par un landais .
Aujour'hui cette oeuvre est dans un état de décrépitude avancé, elle a été reléguée dans les caves et greniers, un sort que l'on appliquerait même pas aux recherches d'un débutant .
Il est tout à fait normal, naturel même que le coup de coeur causé par une oeuvre d'Art s'estompe avec le temps, les années passent, les regards se portent autrement, l' intérêt passe . Pourquoi, Grand Dieu reléguer un tableau dans un grenier ou uns cave ? pourquoi ne pas lui donner une nouvelle vie en le faisant changer de mains ?
A cette époque l'actualité artistique de Georgette Dupouy était riche elle venait de triompher chez Bernheim Jeune et s'apprêtait à partir pour l'Angleterre où, grâce au soutien de Monsieur Wildenstein elle allait préparer une exposition organisée dans les festivités du couronnement de la reine Elisabeth
Mesdames et Messieurs, propriétaires d'oeuvres signées de Georgette Dupouy ne vous laissez pas influencer par les sirènes de la modernité, aidez les oeuvres que vous possédez à vivre
Serge DOM PEDRO GILLOT
