L' accueil du Président
Chers amis,
Chantal
Legay – Gilbert et le musée Georgette Dupouy ne vous ont pas conviés ce soir à
la prière mais à la découverte d’un Métier d’Art venu du fond des âges
Afin qu’il
ait aucune ambiguïté j’ai puisé pour vous présenter l’ exposition de ce soir,
dans le livre de Paul JOHANNES MULLER des informations que vous pourrez
vous-même consulter à notre rayon bibliothèque, cela pourra vous aider à
approcher l’iconographie
Depuis les
Grecs, les Romains, on ne sait avec certitude la date à laquelle apparurent
pour la première fois des panneaux peints que nous connaissons sous le nom
« d’icônes »
Tout au long
des millénaires, l’icône a subi bien des turbulences en Orient ou en Occident
trop marquée par les interdictions de l’ Ancien Testament « Tu ne te feras
point d’image taillée, ni de représentation quelconque des choses qui sont en
haut dans les cieux, qui sont en bas sur la terre et qui sont dans les eaux
plus bas que terre » cette interdiction s’adressait au peuple Juif qui ne devait pas proposer d’images , plus tard, au monde Musulman
A l’époque
Paléo-Chrétienne, cette hostilité à l’égard de l’image s’exacerba jusqu’à la
haine à mesure que grandit le culte que les Romains vouaient à leur empereur et
qu’apparut sur les étendards le portrait des empereurs .
En Grèce, où le Christianisme devait pénétrer très vite la légende voulut que Zeus ait envoyé des statuts des Dieux sur la terre
En Grèce, où le Christianisme devait pénétrer très vite la légende voulut que Zeus ait envoyé des statuts des Dieux sur la terre
Mais le
Christianisme allait, en raison de son extension rapide, gagner des régions où
l’iconolâtre était communément répandu
L’icône
portait en elle l’Art Sacré et contribua au schisme qui devait en 1054, séparer
l’Eglise d’Orient de celle de l’Occident : c’est alors que les peintres de
Serbie, de Macédoine, de Roumanie jusqu’aux confins de la Russie, de Bulgarie,
de Crète, de Chypre, du Mont Athos déploient une activité remarquable
Aujourd’hui,
malgré leur grande popularité, les icônes n’ont pas trouvé d’emblée accueil
dans les musées d’Europe Occidentale ; ce n’est qu’à partir de 1950 que le
musée du Louvre en acquit quelques- unes
L’icône est
devenue alors objet d’Art d’un coût très élevé, entièrement dépouillé de sa
signification religieuse, ce fut de même dans les pays d’origine où elle est
estimée uniquement en fonction de sa valeur artistique et de critères
esthétiques pourtant combien secondaires étaient à l’origine de telles
considérations
Mais
l’iconographie fait -elle partie de l’Art Pictural ou du Métier d’Art ? La
technique qui se développa ultérieurement date du 8ème siècle et les
matières employées ne varièrent guère par la suite
Il fallait
rechercher le bois adéquat qui devait être pauvre en résines ; selon les
régions le Cyprés, l’aulne, le pin, le noyer bien sec qui était soumis à un
traitement spécial afin qu’il ne se fende pas. Pour les grands formats des
planchettes étaient maintenues par des petites barres transversales pour éviter
au bois de se gauchir
Chantal
LEGAY- GILBERT qui nous fait ce soir l’honneur de la présentation de son
exposition aura à cœur de vous faire pénétrer
dans la pratique de son Art qui est réellement un « Métier d’Art » si
l’on considère le travail du bois , les encollages, les enduits, la peinture,
la dorure etc…
Aujourd’hui
l’iconographie est une spécialité de la restauration de l’architecture médiévale,
des œuvres d’Art ravagées par la guerre, on rassemble des collections, on
entreprend des recherches tout cela est le monde dans lequel évolue Chantal
LEGAY-GILBERT
Bravo,
Madame. Votre exposition est une manifestation artistique inestimable pour notre
musée, mais aussi j’espère qu’elle en conviendra, pour la Ville de DAX
Le Président,
Serge DOM PEDRO GILLOT
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