vendredi 31 août 2012

l'art dans le pré à Tercis les Bains


Dimanche 2 septembre de 10 h à 18 h, Xème anniversaire de la médiathèque
A cette occasion Reine Lestage , vice -Présidente du musée Georgette Dupouy , en partenariat avec notre musée organise à Tercis le Bains une journée animation culturelle .
Présentation de 40 artistes  ( peintres, sculpteurs, photographes,mosaïstes, vitraux et musiciens )
venez en nombre !
Le visuel présent est une oeuvre de Georgette Dupouy exécutée en 1947 et intitulée " le calvaire sous la neige " de Tercis

mercredi 29 août 2012

un hasard appelé Berthe Massaux (suite )


Berthe Massaux qui fut trés vite rejointe par Maurice Utrillo dans le monde poétique de Georgette Dupouy, ouvrit bien des horizons à sa "protégée", lui fit rencontrer les personnes qui étaient à même de promouvoir cette nouvelle artiste et tout un monde ( au grand dam de monsieur Dupouy ) prit le chemin d'A Guillon le domaine dacquois familial . Sans cette rencontre Berthe-Georgette il n'y aurait jamais eu de rencontre Utrillo-Dupouy; la reconnaissance de son talent par une femme inconnue donna des ailes à Georgette Dupouy, c'est cette rencontre qui décida notre artiste à dire " désormais ma vie sera la peinture" . Dans les années 60, Madame Massaux est de santé précaire, elle invite une fois de plus sa protégée à lui rendre visite à Bruxelles où, d'ailleurs, une exposition est programmée en 1955 Nous ne connaissons pas le dernier voyage du peintre vers la Belgique, les correspondances établies entre Berthe et Georgette ne sont jamais datées; ce qui nous amène à penser que la dernière rencontre dut avoir lieu soit à St Jean de Luz, soit à Paris; le fait est que le tableau "la rue du Chevalier de la Barre"revient à l'atelier A Guillon . Dans une des dernières lettres de Berthe Massaux, celle-ci confiante dans les liens trés forts qu'elle tisse avec la femme peintre vient à proposer et même ordonner" un sacrilège" ! :"je veux lorsque j'aurai fermé les yeux, que cette oeuvre soit détruite, je ne veux pas d'autre regard sur elle que le mien" Le 8 janvier 1968, Berthe ferme les yeux, Georgette dans sa grande solitude exécute le voeu de son amie, elle détruit la "rue du Chevalier de la Barre" . Merci à Berthe Massaux d'avoir par sa sensibilité, par sa connaissance de l'Art, son affection, sa tendresse apporté à une Georgette Dupouy qui en 1942 n'attendait que celà pour vivre en peintre son soutien indéfectible: "Pour vous connaitre, pour vous comprendre et apprécier votre art, ma chère Georgette, il nous faut être en état de grâce!" ( Berthe Massaux ), qui, aujourd'hui a sa place dans notre Panthéon du REFUS DE L'OUBLI Serge DOM PEDRO GILLOT

mardi 28 août 2012

le hasard s'appelait " Berthe MASSAUX"

Nous ne pouvons pas laisser passer le mois d'août 2012 sans rendre hommage à une grande Dame qui a, en août 1942, découvert par hasard le domaine de Georgette Dupouy laquelle a raconté à qui voulait l'entendre pourquoi elle avait en 42, repris les pinceaux .
"J'étais dans mon jardin ombragé alors que mon mari faisait la sieste lorsque j'entendis tinter la clochette du portail, j'allais à la rencontre de mon visiteur qui n'était autre qu'une belle dame élégante qui se présenta avec des excuses" "je suis désolée, je suis au Splendid Hôtel,j'ai voulu grâce à cette journée clémente faire un tour dans la campagne, mais je ne puis retrouver mon chemin..." ."j'invitai cette dame à se reposer quelques instants et lui servis un rafraîchissement, c'est alors qu'elle s'aperçut que j'avais la taille ceinte d'un tissu blanc maculé de peinture - mais vous peignez ? je suis trés curieuse, puis-je voir ce que vous faites ?et en lui contant mon histoire je lui présentai quelques petites choses que je mettais à l'abri des regards de mon mari ;elle s'écria alors : il vous faut continuer, tenez bon !
De ce jour une grande amitié s'établit entre les deux femmes, Madame Berthe Massaux, cette belle Dame élégante reçue par Georgette était de nationalité belge, trés avertie dans les questions de l'art ; elle usa de cette amitié pour guider Georgette Dupouy vers le succés, ses lettres empreintes de tendre amitié mais aussi de conseils francs, parfois de critiques sévères en témoignent .
La famille Massaux possédait une propriété à Saint Jean de Luz, durant la guerre georgette s'y rendit souvent afin de peindre sur le vif les paysages basques qui l'émouvaient .
En 1947 ou 48, Berthe Massaux débarque à St Jean de Luz avec dans ses bagages un peintre belge Jules Van Deleene, elle voulait qu'il fasse connaissance avec sa découverte française, Georgette Dupouy s'empressa de guider le peintre belge dans les contrées du pays basque et du Béarn qu'elle connaissait bien, c'est ainsi que l'on put les voir côte à côte devant leur chevalet sur les bords de la Nivelle ou du Gave, philosophant sur la vie des artistes .
Jules Van Deleene déclara un jour à sa consoeur "vous avez des problèmes avec votre entourage, moi j'en ai d'autre nature, c'est ainsi que pour pouvoir donner à manger à mes enfants, j'élève des cochons !"
Berthe Massaux acquit auprés de Georgette Dupouy un certain nombre de toiles qu'elle appréciait particulièrement pour la force et la poésie qui s'en dégageaient .
Le 29 juin 1949, Georgette Dupouy est à Paris, son amie belge aussi; ensemble elles se rendent sur la Butte Montmartre et notre artiste s'arrète sur la panorama que lui offre le rue du Chevalier de La Barre, une belle oeuvre nait sous les yeux de Berthe Massaux qui ne manque pas d'exiger de Georgette Dupouy "ne le vendez pas "; Elle en fera acquisition quelques mois plus tard, ce fut "L' OEUVRE, SON OEUVRE"