Madame, Monsieur, Chers amis du musée Georgette Dupouy ,
Les musées sont le
poumon des villes (G. Bataille – 1897 –
1962 )
Ils sont aussi des
lieux de mémoire, de témoignage, l’artiste est un témoin de son temps, il
immortalise les patrimoines paysagers et urbains, les visages de ses
contemporains qui font l’Histoire
Ici, dans ce musée créé
il y a plus de vingt ans Georgette Dupouy par son trait, ses couleurs, sa
créativité, sa sensibilité nous fait voyager à travers la France, les Pays Bas,
l’Angleterre, l’Italie, l’Algérie où la célèbre Darse turque d’Alger accueille
toujours le voyageur arrivant par la mer !
A Dax, le promeneur
peut découvrir au musée de Borda les places, les rues, les bâtiments qui ont
inspiré Georgette Dupouy, le parc Théodore Denis, le café Lestier, la rue de
Borda, l’Hôtel de Chièvres, le Bas Sablar vu de la suite de Maurice Utrillo au
Splendid . Combien d’Eglises St Vincent ont été prises comme sujet par Dupouy
sous la neige, dans l’orage ,au printemps ? ces toiles sont détenues aujourd’hui
par des particuliers comme celle de la place de la fontaine chaude ou de la
cathédrale .
Dans notre musée nous
avons en exposition permanente un dessin digne d’un architecte réalisé par
Georgette Dupouy « le vieux casino » édifié en 1894 par Raphaël
Milliès – Lacroix, Dupouy a réalisé ce travail entre 1921 et 1926, date à
laquelle l’établissement thermal fut détruit par un incendie . Le vieux casino
a retrouvé vie sur une toile signée G. Dupouy entre 1945 et 1950 .
Mais, où le musée
réunit les témoignages les plus touchants que Georgette Dupouy nous apporte sur
ses contemporains c’est dans la recherche des portraits qu’elle aura exécutés
En Commençant par celui
de St Vincent de Paul rayonnant de bonté, puis de Teilhard de Chardin, du
docteur Schweitzer , de l’abbé Pierre, d’El Cordobès, de Marcel St Martin, du
clown Zawatta, de Jacques Brel, d’Edith Piaf, de Charlie Chaplin et ses
Charlots, de Maurice Utrillo, son mysticisme la conduira en mars 1959 jusque
dans le Hoggar pour y réaliser un portrait de Charles de Foucauld . Et comment
ne pas faire connaissance avec les familiers de l’artiste ? sa Mère, son
frère, ses amis …
Ce soir, le mouvement
de nos expositions le voulant ainsi, vous pourrez contempler le Charles de
Foucauld dans la nuit du Hoggar, le portrait de Maurice Utrillo, de Jacques
Brel, ce qui nous conduit à vous faire faire une visite toute particulière du
musée ; en effet, le Brel fut peint dans la nuit du 9 octobre 1978 à la
lueur d’une lampe de poche que vous découvrirez dans la reconstitution de
l’atelier accrochée au chevalet de l’artiste .
Pour votre visite nous
vous confierons une lampe « led » ( vie moderne oblige ) Ce sera à
vous d’éclairer les œuvres, mais attention vous devrez trouver le bon angle
pour éviter la surbrillance car la matière de Georgette Dupouy est l’apport que
l’artiste a fait à la tradition
« elle a fait de
sa pâte un émail qui reçoit la lumière et la réverbère » ( Bernard Dorival
-1997 )
Entre nous soit dit,
les toiles que vous allez voir n’ont jamais été revernies depuis leur
création ; Georgette Dupouy protégeait toujours son œuvre par un vernis
définitif qui lui était protégé par un vernis à retoucher, ce qui fait qu’un
simple tissu doux imbibé d’essence térébenthine rectifiée redonne l’éclat à la
matière .
Ce musée évoque aussi le cinéma, les acteurs, les metteurs en scène, les journalistes critiques d’Art comme Jean Bouret qui fut de longues années la « bête noire » des artistes peintres dans sa revue « les Arts », de Maximilien Gauthier, de Bernard Dorival (Conservateur en chef du Musée d’art Moderne à Paris durant 40 ans ), de Maurice Bedel, Prix Goncourt 1924 et Président de la Société des Gens de Lettre dans les années 50, de Robert Vrinat, dernier journaliste à avoir franchi le seuil de l’atelier de Georgette Dupouy en février 1974
Ce musée évoque aussi le cinéma, les acteurs, les metteurs en scène, les journalistes critiques d’Art comme Jean Bouret qui fut de longues années la « bête noire » des artistes peintres dans sa revue « les Arts », de Maximilien Gauthier, de Bernard Dorival (Conservateur en chef du Musée d’art Moderne à Paris durant 40 ans ), de Maurice Bedel, Prix Goncourt 1924 et Président de la Société des Gens de Lettre dans les années 50, de Robert Vrinat, dernier journaliste à avoir franchi le seuil de l’atelier de Georgette Dupouy en février 1974
Notre Nuit des Musées,
est aussi celle des artistes présents sur la place du Présidial, ils offrent à
votre regard de l’esprit et du cœur, le fruit de leur passion, celle de créér,
ce sont eux, les artistes qui créent l’Art, qui font la culture d’un peuple.
André Malraux disait :
« L’art vient du
peuple, il doit retourner au peuple »
Dans nos sociétés
d’aujourd’hui, où le chacun pour soi prime où internet apporte le beau et le
laid, ces hommes et ces femmes sont des lucioles qui éclairent notre chemin en
nous apportant l’espoir ; pour s’en convaincre il suffit de relire le
petit poème que Georgette Dupouy écrivit le 2 novembre 1962 :
J’ai tendu
des fils invisibles
Pour alterner
le grand silence
Autour de ma
vie solitaire
Des yeux sont
là, grands et petits
Donner à
chaque être sa chance
Chercher,
donner ce qui lui manque
Pour l’élever
vers la beauté
Etre l’étoile, être
l’exemple
Donner, donner, jamais
assez
Pour ces artistes,
comme pour Georgette Dupouy en son temps « le plus beau reste à
faire »
Serge DOM PEDRO GILLOT
MUSEE
GEORGETTE DUPOUY
FENETRE OUVERTE SUR LA NUIT
|
J
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